L’arrêt du tabac présente plusieurs bénéfices pour la santé, aussi bien à court qu’à long terme. Toutefois, beaucoup de fumeurs se demandent comment leur corps va réagir s’il ne reçoit plus sa dose quotidienne de nicotine. Lors du sevrage tabagique, les symptômes diffèrent d’une personne à une autre, et il paraît que réduire sa consommation de tabac progressivement est plus efficace que l’arrêt brutal.
Les symptômes du sevrage tabagique
Quand vous arrêtez de fumer, différents symptômes apparaissent à cause du manque de nicotine subi par votre corps. On appelle ça les symptômes de manque ou de sevrage. Ils arrivent en général 2 heures après l’arrêt du tabac et durent un mois ou plus, mais leur intensité est forte 3 ou 4 jours suivant l’arrêt. Notons aussi qu’ils varient suivant l’individu. Parmi les symptômes les plus courants, il y a l’irritabilité, les problèmes de concentration, l’anxiété, la fatigue, la dépression, les maux de tête, le stress, la nervosité, l’irritabilité, les troubles du sommeil, la constipation, la prise de poids, la toux, les maux de gorge, la colère, la faim… Cependant, pour vivre au mieux cette période de manque, différentes aides existent. Vous pourrez prendre des substituts nicotiniques (gommes, patchs…), vapoter (cigarette électronique), faire du sport, boire beaucoup d’eau tout au long de la journée, opter pour la médecine douce (acupuncture, hypnose…). Pour réussir dans cette démarche, il est également possible de se faire accompagner et suivre par un professionnel de la santé comme un tabacologue. Pour information, il n’y a pas de technique efficace à 100 % pour l’arrêt du tabac, dans la majorité des cas, c’est cas par cas. Mais le plus important quand on veut arreter de fumer, c’est avoir de la motivation et de l’engagement.
Les effets de l’arrêt brutal du tabac
Une étude scientifique a confirmé que l’arrêt brutal du tabac n’est pas conseillé, car ça met le cerveau dans un état semblable à celui d’un individu atteint de démence. Les scientifiques s’expliquent en disant qu’après 12 heures sans nicotine, le débit sanguin cérébral et la consommation d’oxygène du cerveau baisse de 17 %, et c’est caractéristique des personnes souffrant de démence comme la maladie d’Alzheimer. D’ailleurs, c’est l’une des raisons qui fait qu’il est tellement difficile d’arrêter de fumer brutalement. À noter aussi que les fumeurs ne replongent pas toujours, c’est seulement pour éviter les symptômes de manque. De plus, fumer permet de maintenir l’activité du cerveau qui est habituée à l’action de la nicotine. Les signes de dépendance disparaissent avec le temps, mais il est impossible de savoir la durée, il faut attendre que le métabolisme cérébral redevienne normal, que le fumeur retrouve un cerveau de non-fumeur. Donc, il faut privilégier l’arrêt graduel du tabac. Quoi qu’il en soit, que ce soit brutal ou progressif, c’est toujours difficile à vivre, et c’est variable suivant la motivation et le niveau de dépendance.